Quelques bouts-rimés de Benserade
Dans le numéro d'avril 1682, on apprenait ce concours de
bouts-rimés, le gagnant devant être récompensé par une médaille d'or comportant
le portrait du roi, le poème devant revenir sur les différentes occupations des
hommes ! On peut lire dans cet article que la personne qui proposait une
médaille voulait garder l'anonimat. Il s'agissait en fait du Duc de
Saint-Aignan, de l'Académie française, qui voulait concourir et même gagner la
médaille ! (on pourra en savoir plus sur
Mercure galant, mai 1682 [tome 5]. — Mercure Galant, OBVIL
(sorbonne-universite.fr)
|
Benserade a alors concourru à ce concours et écrit le
sonnet suivant
présenté ci-dessous tel qu'il apparait dans les
"Annales
poétiques, ou almanach des muses, depuis l'origine de la poésie française"
...,
Volume 22, datées de 1782 : (à cette époque, Benserade avait pris sa
retraite à Gentilly).
Il peut être intéressant de voir quelques autres sonnets écrits pour ce même concours, sur le même sujet et avec les mêmes rimes :
Sonnet, écrit par le Duc de Saint-Aignan,
qui se trouvait dans le numéro de mai 1682 du Mercure Galant.
L’Astrologue connait
Mars, Vénus,
Jupiter, L’un jure en
Libertin, l’autre dit son
Pater, LOUIS par sa valeur
rend son nom
immortel ; On chasse, on joue,
on dance, on chante, on fait des
Vers ; |
Sonnet de l'abbé Plomet,
paru dans
le numéro de juin 1682 du Mercure Galant.
Avoir pour ascendant, ou
Mars, ou
Jupiter Que décider le Dogme
appartient au
Pater, |
Sonnet écrit par le Président de Silvecane
de Lyon
Mercure galant, juillet 1682 [tome 7], p. 121-131.
tout est Fable icy-bas
jusques à
Jupiter ; Le simple Frere Lay veut
faire le
Pater, Un pitoyable Autheur
croit se rendre
immortel, tout le monde se flate
en Prose, comme en
Vers, |
Le Sonnet écrit par une personne qui n'a pas
voulu donner son nom,
seulement les lettres qui marquent son nom :
F.F.D.L.I.
Un Homme de neant
s’égale à
Jupiter, Ce grand Prédicateur
n’entend pas son
Pater, Un Faiseur de Rébus
croit se rendre
immortel,
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