Benserade vu par ses contemporains
Il peut être intéressant de rechercher l'image qu'avait Benserade pour ses contemporains :
Il semble que Charles de Sercy qui,
en tant qu'éditeur des oeuvres de Benserade, porte aux nues le poète
quand on
lit ce qu'il écrit en préface du cinquième tome du livre Poésies
choisies édité par lui en 1660.
(ce cinquième tome du livre ne contient pas de
poésies de Benserade)
On peut rappeler que le second tome de la série
"Poésies choisies" de Charles de Sercy (de 1662)
contient des
poésies de Benserade comme on peut le voir ci-dessous
On peut rappeler que le tome 1 de cette série
contient un passage important qui rassemble de nombreuses poésies
ayant
des rapports avec la querelle des sonnets que l'on peut trouver
en cliquant ici.
Dans le Dictionnaire
Historique des Moeurs, Usages et Coutumes des Français de 1767,
on
pouvait lire un résumé de la vie de Benserrade qui se trouvait dans l'article
consacré à sa ville natale, Lions (qu'on écrivait parfois, à l'époque, Lihons !
Dans son livre Les
Contemporains de Molière, Victor Fournel rappelle une lettre que
Bussy-Rabutin avait écrite à Furetière
le 4 mai 1686 après que ce
dernier ait vivement attaqué Benserade dans ses derniers écrits.
Tout comme
Bussy-Rabutin, Madame de Sévigné qui avait reçu une copie de cette lettre
avait
répondu en allant dans le même sens que lui, vantant les écrits de notre poète.
Encyclopédie des gens du Monde des Sciences, des Lettres et des Arts, Paris, Librairie de Treuttel et Würtz, 1834
On pourra lire ci-dessous ce que
Charles Perrault (1628-1703) a écrit sur Benserade
dans le tome 2 de
son lvre "Les Hommes Illustres qui ont paru en France pendant ce siècle"
Info trouvée dans le
Biographical Treasury of Universal Biography de Samuel Maunder, London,
1842.
Benserade "poète de la cour" et non "de la coeur" !
Extrait du document Universal Biography de J.Lemprière, New-York, 1742
Dans la
traduction en anglais des mémoires de l'évêque d'Avranches,
Memoirs of the
life of Peter Daniel Huet, London, 1810,
on peut lire que cet évêque, qui était de l'académie
française, avait apprécié Benserade.
Dans le
Biographical Dictionary containing an historical, critical and impartial
account of the lives and writings of the most eminent persons in every nation in
the world,
London, 1795, on pouvait lire que pour Voltaire, les
poésies que Benserade avait écrites sur les murs de sa maison de Gentilly
étaient ses plus belles poésies !
Dans une note en bas de page de son oeuvre Satires, Boileau définit Benserade de la façon suivante :
et dans le Tableau Historique et Pittoresque de Paris, Benserade était qualifié de habile
Dans le livre d'Emile
Gassier, Les Cinq-Cents Immortels, on peut lire que pour Pierre
Costar (1603-1660),
les vers de Benserade sont au-dessus
de tous les autres
Michel de Marolles (1600-1681), dans ses Mémoires, semble apprécier tout ce que Benserade a écrit.
Par contre, Feuillet de Conches, dans ses Causeries d'un Curieux, de 1862, n'admire pas particulièrement Benserade.
M.Palissot, dans ses "Mémoires pour servir à l'histoire de notre Littérature", de 1803, lui non plus, n'admire pas Benserade
Dictionnaire National ou Dictionnaire Universel de la langue française
:
"On
osa placer Benserade au rang de Corneille"
l