Benserade poète aimé à la cour
Les dons de poète de Benserade étaient connus et appréciés à l'époque.
. l'Art Poétique de Boileau
Commentaire du livre : Boileau n'aurait jamais cité Benserade comme un auteur galant s'il avait publié son Art Poétique après la publication des Métamorphoses d'Ovide en Rondeaux
Livre de poésies
livre les poésies de Benserade
publiées par Octave Uzanne en 1875
Sur ce portrait, qui se trouve sur l'original du livre
d'Octave Uzanne,
il y a une erreur sur le lieu de décès qui est Gentilly
et non Paris.
On trouvera ci-dessous l'avertissement qu'Octave Uzanne présente en tête de son
livre,
avertissement qui lui permet de dire pourquoi il édite à nouveau les
poésies du poète.
L'exemplaire du livre scannérisé et disponible sur
archive.org présente en première page
une annotation originale.
Ce livre d'Octave Uzanne est mentionné dans le tome 1 du livre de Georgaes Vicaire Manuel de l'amateur de livres du XIX° siècle de 1894.
1692
Anthologie, dite « Recueil de Barbin » parce que les notices
qui en font partie auraient été rédigées par François Barbin, fils du libraire.
Cependant, le choix des poèmes a été fait, semble-t-il, par Fontenelle. Ce
recueil précieux est le premier à accorder une place importante aux poètes du
Moyen Âge, ce qui est alors une grande nouveauté. Il regroupe près de 1045
pièces dues à une cinquantaine d’auteurs différents : Villon, Marot,
Saint-Gelais, Du Bellay, Ronsard, Régnier, Malherbe, Racan, Brébeuf, Adam
Billaut, Voiture, Scarron, Benserade, etc. Un tiers de ces pièces avait paru
seulement dans des recueils antérieurs. (On trouvera plus d'informations sur ce
Recueil de Barbin en
cliquant ici).
La Bruyère disait de Benserade, représenté dans le Livre des Caractères sous le
nom de Théobalde, qu'il était « la coqueluche des femmes » ;
que lorsqu'il
racontait quelque chose qu'elles n'avaient pas entendu, elles ne manquaient pas
de s'écrier : « Voilà qui est divin! Qu'est-ce qu'il a dit?»...
Certains auteurs pensent que Théobalde, dans les Caractères de La Bruyère, est en fait Benserade
C'est ce que précise le supplément au Dictionnaire
Universel Français et Latin de 1752, les auteurs rappellent
que
Benserade était
la "coqueluche ou l'entêtement de certaines femmes qui ne juraient que par lui"
et sur votre parole, qui disaient : cela est délicieux, qu'a-t-il dit ?
[La
Bruyère,
V]
et c'est ce que rappelait en 1842 P.M.Quitard dans son Dictionnaire Etymologique, Historique et Anecdotique des Proverbes
Et dans l'édition des Oeuvres complètes de La Bruyère, A. Chassang rappelle que l'abbé Trublet affirmait que Théobalde était en fait Benserade.
Quelques autres vers de Benserade :
son appartement
semblait manquer de lumière
Certaines poésies de Benserade ont été écrites pour
être chantées. On en trouve un certain nombre dans le livre
"Recueil
des plus beaux vers qui ont été mis en chant", de Bertrand de Bacilly
(1621-1690), livre édité par Charles de Sercy en 1661.
Sur les pages
suivantes, extraites de ce livre, on a les noms des compositeurs des musiques
écrites sur ces poésies,
et parmi ces compositeurs, plusieurs ont aussi
écrits les musiques des ballets de Benserade : Boesset, Lambert et Batiste (qui
n'est autre que Lully)
Le récit de l'aurore est chanté à la fin de la 4ème partie du Ballet
Royal de la Nuit
juste avant que Louis XIV n'arrive sur scène
représentant le Soleil levant qui arrive après l'aurore.