Benserade dramaturge
On peut mentionner pour Benserade une carrière dramatique entre 1634 et 1641. Il a écrit au cours de cette période plusieurs pièces de théâtre qui n'ont peut-être pas eu le succès attendu mais il faut rappeler qu'il a commencé à l'âge de 23 ans.
Dans son livre Atrée et
Céladon, la Galanterie dans le Théâtre tragique de la France classique
(1634-1702),
publié par les Presses Universitaires de Rennes en
2006,
Carine Barbafieri revient sur les trois tragédies écrites par Benserade
et donne un aperçu de la carrière du poète.
Iphis et Iante en 1634
Iphis et Iante
est la première
comédie
d’Isaac
de Benserade.
en 1634, tirée du neuvième livre des Métamorphoses d'Ovide
comme on pouvait
le lire sur le livre Anecdotes Dramatiques, de 1775, de
Jean-Marie-Bernard Clément et Joseph de la Porte :
Benserade fit représenter en 1634, à l’Hôtel de Bourgogne, sa première comédie Iphis et Iante qui fut une des toutes premières en France à évoquer ouvertement l’homosexualité féminine et ce, de manière moderne.
Le nom de Benserade, et plus précisément le nom de la
pièce Iphis et Iante était mentionné dans les murs du Sénat en 2013
dans l'intervention de
Madame Brigitte Gonthier-Maurin comme on peut le voir dans
l'extrait ci-dessous :
(il faut lire "pièce adaptée au XVII° siècle" et
non "XVI° siècle")
(la pièce a en effet été présentée en 2013 comme
on peut le voir en cliquant ici)
Benserade composa sa première tragédie, Cléopâtre, pour l’actrice Mademoiselle Bellerose, qui lui fera définitivement abandonner sa destination à la prêtrise.
l'orthographe du nom du poète quand il avait 24 ans.
On pourra trouver le livret de la pièce sur http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/BENSERADE_CLEOPATRE.xml
Dans son livre
Menagiana ou
les bons mots, Ménage indique que la pièce
Cléopatre a été
imprimée dès 1630. Il est peut-être un peu optimiste.
(on trouvera un autre extrait de ce livre
en cliquant ici)
le document précédent mentionne très simplement la tragédie de Benserade que l'on aborde ci-dessous :
Et dans son livre paru en 1636, Le
Parnasse ou la critique des poètes,
Guérin de la Pinelière (1615-1640) précise que cette pièce,
Cléopâtre, a été précédée de l'autre pièce de Benserade, Iphis
et Iante !
la pièce de Benserade était mentionnée dans le tome 1 du Dictionnaire des Théâtres de Paris dans son édition de 1767
On pourra trouver le texte complet du livret de la pièce sur : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=..%2Fdocuments%2FBENSERADE_MORTACHILLE.xml
Gustaphe ou l'Heureuse Ambition en 1637
le livre Toutes les Pieces de Theatre,
Tragedies, Comedies, Pastorales, Drames, Opera ...
de
Jean-Marie-Bernard Clement de 1775
Gustaphe, le fils du roi de Perse s'est armé contre son père qu'il voulait détroner mais il fut battu et s'est enfui dans le Turquestan où il a trouvé asile chez Ormin. Il a alors perdu ses espérances au trône et a été forcé de quitter la princesse Célinte qu'il aimait. Il régnait alors dans le Turquestan un usage assez bizarre : la fille du roi, Omasie, le jour de son mariage,recevait une pomme qu'elle donnait à celui qui lui plaisait le plus, lequel devenait alors son époux. Gustaphe, qui était à la cérémonie, fut l'heureux élu et reçu la pomme. Mais le roi ne veut pas de ce gendre, il l'envoie combattre un sujet rebelle nommé Artaban qui est la terreur du pays. Gustaphe part et revient après avoir tué Artaban de ses propres mains. Et l'histoire continue, Gustaphe devenant finalement roi de Perse, ce qui ravit son beau-père le roi du Turquestan.
On pourra lire ci-dessous quelques
vers de Benserade tirés de la pièce
qui montrent comment une princesse fait
le portrait de son amant :
(extraits des Annales Dramatiques ou
Dictionnaire Général des Théâtres de 1809).
La représentation de la pièce en 1637 était encore mentionnée dans le tome 3 du Dictionnaire des Théâtres de Paris dans son édition de 1756
1640 : Méléagre
Dans les premières pages du
livre que Benserade dédie au marquis de Brézé
on peut voir que notre poète sait comment s'adresser
à son protecteur
Il faut se souvenir que le marquis de Brézé était amiral
(il fut tué quelques temps plus tard sur son bateau par un obus)
cette tragédie est encore mentionnée dans le livre
Toutes les Pieces de Theatre, Tragedies, Comedies, Pastorales, Drames,
Opera ...
de Jean-Marie-Bernard Clement de 1775
Pièce de théâtre qui a été parfois attribuée par erreur à Benserade :
1642
Comme on peut le voir ci-dessous, le livre ci-dessus est par erreur attribué à Benserade
et dans le livre Mémoires pour servir à
l'histoire des hommes illustres, de 1731,
on peut lire qu'effectivement on
ne sait pas qui a écrit la tragédie La Pucelle d'Orléans
en 1838, on se posait des
questions sur l'auteur de telle ou telle pièce ;
Dans le Manuel du
Libraire de J-Ch Brunet, on hésitait sur l'auteur de La Pucelle
d'Orléans
Et dans son livre Les Poésies de Benserade
(de 1875), Octave Uzanne cite quand même la piéce La Pucelle d'Orléans
dans la liste des pièce de Benserade tout en rappelant qu'on parle d'un
autre auteur pour cette pièce.
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