Liste des ballets de cour
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On trouvera ci-dessous des informations sur les différents ballets dont les livrets ont été écrits par Benserade :
Les textes des différents ballets de Benserade sont
recensés dans un livre
"Ballets, Opéra et autres par ordre
chronologique depuis leur origine"
qui date de 1760 avec mention de
l'éditeur Robert Ballard , libraire et imprimeur spécialisé
dans la musique, et avec l'indication de la référence du
document dans les oeuvres de Benserade.
(voir ci-dessous"
On peut rappeler que les livrets de plusieurs de ces ballets sont disponibles sous forme numérique (pour en savoir plus cliquer ici)
Louis XIV qui a 13 ans.
Louis XIV y tint le rôle
d’un Chevalier de la suite de Cassandre, puis d’un Poitevin dansant le tricotet
(danse populaire).
Le ballet était
dédié
aux Dames,
notamment Mlle de Montpensier, la princesse d’Angleterre et la duchesse
d’Orléans, et fut repris cinq fois.
et dans le numéro de mai 1736 du journal le
Mercure de France,
on rappelait que le ballet de Cassandre était le
premier ballet auquel Louis XIV avait participé (il avait 13 ans).
1651 Ballet des Fêtes de Bacchus
Ballet dansé au Palais Royal, les 2 et 4, 9 et 12 mai 1651. (ce ballet a peut-être été écrit par une personne autre que Benserade)
1653 Le Ballet Royal de la Nuit
Le 23 février 1653, la reine mère Anne d’Autriche et le cardinal Mazarin assistèrent au triomphe de Louis XIV dans le Ballet royal de la Nuit, présenté au Petit-Bourbon. Louis XIV voulait célébrer sa victoire sur la Fronde.Le ballet fut ordonné par le sieur Clément, intendant du duc de Nemours, sur un livret de Benserade, avec des musiques de Cambefort, Boesset et Lambert. Le jeune roi interpréta six rôles, entouré des plus hautes personnalités de la cour, comme Monsieur, le duc d’York et le duc de Buckingham, et de danseurs professionnels. On assiste aussi à la première apparition de Lully, qui deviendra le musicien du Roi et qui écrira la musique des ballets suivants. Le ballet connut un franc succès et fut repris les 25 et 27 février, puis les 2, 4, 6 et 16 mars, devant un public où figuraient de nombreux diplomates étrangers Le roi Louis XIV, alors âgé de 14 ans, y jouait le dieu Apollon3. Dans ce ballet il apparaît sur scène par une trappe, il est habillé tout en or et représente le soleil. Il danse avec d'autres seigneurs qui représentent les planètes qui tournent autour de lui. Il démontre sa puissance dans ce ballet.
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Le livret du Ballet
Royal de la Nuit |
La partition du
Ballet Royal de la Nuit |
On peut voir ci-dessous une réédition du livret du ballet qui a eu lieu en 2017 et qui était disponible à La Flûte de Pan.
Dans ce ballet, chaque entrée illustre un proverbe. Il fut exécuté le 17 et le 23 février 1654 à la fin du carnaval, et monté très rapidement avec quelques décors de Torelli, en l'attente de la mise au point des Noces de Thétis et Pelée. Les vers sont d'Isaac de Benserade. Baptiste (c'est-à-dire Lully) intervient parmi les danseurs, aux côtés de Michel Lambert, Louis de Mollier, Vertpré et des trente-quatre autres participants
Dansé par le Roy, le 17. Feurier 1654.
texte d’Isaac de Bensérade, dansé dans la salle des gardes du Louvre, le 30 novembre et le 3 décembre 1654.
Ballet qui eut peu de reptésentations car il ne plut pas au roi
Début du livret de Benserade dans
lequel on parle des exploits du plus grand des rois !
Et dans ce livret, on trouve les mots moment, minute,
heure, jour, nuit,
semaine, mois, année, siècle, temps passé, temps présent, temps futur,
printemps, été, automne, hiver
1654 Ballet Royal de Pelée et Thétis (dansé le 14 avril 1654)
Il s'agit d'une adaptation d'une comédie italienne qui
avait été jouée à Venise en 1639, adaptation qui comporte plusieurs séquences
dansées par le Roi
Ci-dessous deux couvertures du livret, datées de 1654 :
Couverture de la version italienne de 1639 en langue italienne
Le Roi y incarna quatre rôles : la Paix, un Égyptien, un Débauché, le Génie de la Danse ; Lully incarna un Satyre, un Débauché, un Égyptien et un Baigneur.
livret d’Isaac de Bensérade (1612-1691). Il fut dansé à
Compiègne le 30 mai 1655, et le 9 juin, par ordre exprès du roi, à l’occasion
des noces (le 27 mai) de Laure Martinozzi, nièce de Mazarin, avec Alphonse
d’Este, fils du duc de Modène, représenté par le prince Eugène.
Le livret du ballet ne contient que la liste des personnages présents sur scène mais il ne contient pas les vers de Benserade.
1656 Ballet de Psyché ou de la puissance de l'amour
Le Roi incarna trois rôles : le Printemps, un Follet, Pluton
On pourra trouver en cliquant ici un compte-rendu de la présentation de ce ballet dans la lettre que Jean Loret a écrite, lettre datée du 26 janvier 1656
1657 Ballet Royal de l'amour malade
un texte de Francesco Buti (L’amor malato), augmenté de saynettes comiques par Isaac de Bensérade, dansé par le roi dans la grande salle du Louvre, le 17 janvier 1657, repris les 21, 24 et 27 du même mois, ainsi que les 7 et 10 février.
1658 Le Ballet Royal d'Alcidiane
Le ballet, dont la direction était assurée par Louis Hesselin, fut dansé par le roi et par Marie Mancini, nièce de Mazarin dont il était épris – tous deux étaient âgés de vingt-ans – dans la galerie du Louvre, le 14 février 1658. Il fut redonné le 17 février devant les Ambassadeurs, et le 24 février pour Christine de Suède, spécialement venue à Paris pour le voir.
Dans le livre du Baron de Bildt Christine de Suède et le cardinal Azzolino on peut lire que la reine Christine de Suède était présente le 24 février 1658 au Louvre pour assister au ballet d'Alcidiane mais que la réception de la reine avait été assez froide car il faut dire que quelques jours plus tôt la reine avait fait assassiner un de ses gardes du corps lors de son séjour à Essonne ! Il faut dire que Mazarin avait dû la ménager pour raisons diplomatiques.
Il fut dansé par le roi, les 19, 20, 22 et 23 février 1659.
1660 Ballet de la Revente des Habits
dansé au Louvre, le 15 décembre 1660.
1661 Ballet Royal de l'Impatience
Couverture du livret du ballet
On pourra voir dessous que Benserade devait
connaitre la langue italienne
car le prologue ainsi que l'épilogue sont dans
les deux langues
et les acteurs correspondants avaient des prénoms italiens
alors que les noms des autres acteurs sont présents sur le livret comme Le Roi,
le comte de Saint-Aignan, le comte d'Armagnac,
le comte de Guiche,le marquis
de Villeroy ou le duc de Beaufort, ...
Après avoir assisté à une répétition, le journaliste Jean Loret en a fait un compte-rendu (en vers comme d'habitude) qu'on pourra lire en cliquant ici
Ballet dansé le 23 juillet 1661 à Fontainebleau
Musique de Lully et paroles de Benserade
(partition trouvée sur Gallica)
On pourra trouver en cliquant ici un compte-rendu de la présentation de ce ballet dans la lettre que Jean Loret a écrite, lettre datée du 31 juillet 1661
1662 Ballet Royal d'Hercule Amoureux
7 février 1662
On pourra trouver en cliquant ici un compte-rendu de la présentation de ce ballet dans la lettre que Jean Loret a écrite, lettre datée du 11 février 1662
Le ballet fut dansé par le roi le 8 janvier 1663, au Palais Royal, « en présence des reines », repris les 18, 22 et 25 janvier.
Etaient sur les planches
La fille de Madame de Sévigné était une bergère dans le ballet
: en
1663 par exemple, le ballet « Les Noces de Village » est présenté à Vincennes,
dans le château, le roi étant sur scène dans le rôle d’un bohémien !
texte qui a dû être lu (ou chanté) par Louis XIV
dans le livre "Vincennes, Mille ans d'Histoire de France" de
Thierry Sarmant, Tallandier éditeur.
Il fut dansé par le roi, le 13 février 1664, au Palais Royal, puis repris les 16, 18 février, 23, 25 mars 1664
Selon les Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie-Rabutin, marquise de Sévigné, sa fille Françoise-Marguerite, future comtesse de Grignan, alors âgée de dix-sept ans, était au nombre des Amours déguisés en Nymphes maritimes, avec mademoiselle d’Elbœuf, madame de Montespan et madame de Vibraye : Benserade termine les vers qu’il fit pour elle, à cette occasion, par un compliment à sa mère :
Pour mademoiselle de Sévigny, Amour déguisé en Nymphe maritime.
On peut remarquer que ce texte est repris
dans le livre Annales
Poétiques depuis l'origine de la Poésie Française de 1782 :
Après avoir, selon son
usage, commencé par l’éloge du roi, de Monsieur, des reines, des princesses,
Loret en vient aux filles d’honneur, et termine tous ces éloges par celui de
mademoiselle de Sévigné.
J’ai pensé faire une
folie
En oubliant cette jolie,
Cette pucelle Sévigny,
Objet de
mérite infini.
Certes, moi qui l’ai deux fois vue
De divers agréments
pourvue,
Et d’une très-rare beauté ,
Aux ballets de Sa Majesté,
Si
quelqu’un s’en venait me dire,
Et fût-ce le roi notre sire :
As-tu rien
vu de plus mignon?
Je lui dirais hardiment : Non.
1665 Ballet Royal de la Naissance de Vénus
Françoise-Marguerite de Sévigné est présente avec le rôle d'Omphale.
Benserade l'accueille à son arrivée sur scène avec les vers suivants
dans
lesquels il rend hommage à sa mère, la Marquise de Sévigné.
On pourra trouver en cliquant ici un compte-rendu de la présentation de ce ballet dans la lettre que Jean Loret a écrite, lettre datée du 7 février 1665.
Ballet
sur un texte d’Isaac de Bensérade, dansé par
le roi le 2 décembre 1666, dans le cadre des fêtes organisées au château de St
Germain-en-Laye, du 1er décembre 1666 au 20 février 1667.
Le roi y tint sept
rôles, dont ceux de berger (accompagné de Madame, Mlle de La Vallière et de Mme
de Montespan , poète, nymphe, gitan, Cyrus (héros du roman de Mme de
Scudéry)..
Sur le site http://www.toutmoliere.net/le-ballet-des-muses.html on peut voir que Benserade est intervenu pour la rédaction du livret du ballet
Ce Ballet des Muses présente une particularité : c'est le seul ballet au cour
duquel on a pu voir sur scène, à côté de Louis XIV,
la chienne de sa
belle-soeur, c'est-à-dire de "Madame", c'est-à-dire de Henriette d'Angleterre.
On
peut supposer que Benserade savait que Madame allait venir avec sa chienne
puisqu'il mentionne son nom dans le livret : Mimy !
et sur l'édition originale du livret de 1666, il est bien précisé que Mimy est
le chien de Madame !
(les loups étant tous les galants
qui s'efforçaient de séduire Henriette d'Angleterre)
Ci-dessous, la chienne "Mimy" qui était sur scène le 2 décembre 1666.
(on pourra voir cette chienne sur un autre tableau d'Henriette d'Angleterre
en cliquant ici)
On peut rappeler que cette chienne Mimi accompagne
souvent Henriette d'Angleterre sur les portraits réalisés par Pierre Mignard.
Peut-être, le fait d'avoir été sur scène avec sa
chienne l'a motivée dans la mission diplomatique que Louis XIV lui confiera
quatre ans plus tard pour la signature en 1670 du
traité de Douvres entre Louis XIV er le roi d'Angleterre Charles II (qui était
le frère d'Henriette)
Le journaliste Charles Robinet qui, tout comme Jean Loret, rendait compte
régulièrement des dernières nouvelles en vers,
a alors, le 13 février
1666, mentionné ce ballet dans la lettre (en vers) suivante :
(lettre
disponible sur
https://obvil.sorbonne-universite.fr/corpus/danse/temoignages-gazettes-vers
Charles Robinet rappelle ici que Henriette
d'Angleterre, qui avait un rôle de bergère, était venue avec sa chienne Mimy.
( on peut préciser que les neuf soeurs étaient en
fait les neuf muses (parmi lesquelles on comptait Madame de Montespan et Melle
de la Vallière)
On peut voir ci-dessous que parfois, le livret de ce ballet a été attribué par
erreur à Molière !
info trouvée sur
https://www.bibliovox.com/book/40000499
Par contre, lors des différentes représentations du ballet, une courte pièce
écrite par Molière était insérée dans le spectacle :
ce fut
"Méicerte" en décembre 1666, "La Pastorale comique" le
5 janvier 1667 et "Le Sicilien ou l'amour peintre" en février
1667
1668 Le Carnaval, Mascarade Royale
Ballet-mascarade sur un texte d’Isaac de Bensérade, dansé par le roi au Louvre, le 18 janvier 1668. Carlo Vigarani avait monté à cet effet un théâtre démontable dans l’antichambre de l’appartement du roi. Le spectacle fut repris à Saint-Germain en Laye du 26 au 31 janvier 1669 et fut partiellement repris dans un opéra-ballet sur des textes de Molière, Benserade et Quinault, exécuté à la Cour, puis à Paris, au Palais Royal, le 17 octobre 1675.
la partition de ce ballet a été publiée en 1720
(on peut lire que ce ballet a été présenté par l'Académie Royale de Musique en
1675)
et on peut supposer que Benserade connaissait des langues comme l'italien ou l'espagnol
On pourra trouver en cliquant ici un compte-rendu de la présentation de ce ballet dans la lettre que Robinet a écrite, lettre datée du 21 janvier 1668
Pour info, le 18 juillet 1668 un ballet, intitulé Le Grand Divertissement Royal de Versailles, dont la musique était de Lully et les textes écrits par Molière, a été présenté le 18 juillet 1668 à Versailles.
Dernier des grands ballets de cour français (LWV 40), représenté pour célébrer le retour de la paix après la Guerre de Dévolution, sanctionnée par le Traité d’Aix-la-Chapelle, se composant d’un Prologue et de quinze Entrées, sur un texte d’Isaac de Bensérade, dont ce fut la dernière œuvre pour la cour et la dernière collaboration avec Lully.
Il fut dansé par le roi, dont ce fut la dernière apparition dans le rôle du Soleil, le 16 février 1669, dans le grand salon des Tuileries.
L’argument est tiré du Ve Livre des Fastes d’Ovide
Molière va prendre la suite de Benserade et on parlera alors des comédies-ballets de Molière. Dans la préface du livret de ce dernier ballet de Benserade on pourra lire le rondeau que le poète a écrit pour indiquer qu'il va s'arrêter d'écrire les livret de ces ballets comme on peut le voir ci-dessous :
On pourra trouver en cliquant ici un compte-rendu de la présentation de ce ballet dans la lettre que Robinet a écrite, lettre datée du 23 février 1669.
1681 Le Triomphe de l'Amour (dernier livret écrit par Benserade)
La première représentation eut lieu à St Germain en Laye, le 21 janvier 1681, en l’honneur de l’arrivée à la cour de France de Marie-Anne de Bavière, qui avait épousé le Grand Dauphin, en mars 1680. Il fut repris deux fois, mais en version réduite à quatre entrée et un prologue.Le ballet est évoqué par madame de Sévigné dans une lettre du 29 septembre 1680 à sa fille : Je ne sais quand on dansera ce ballet ; vraiment ce sera une belle pièce.
Le vieux Benserade (il avait 69 ans) fut rappelé pour rédiger les paroles
des personnages. Mais la majorité des vers fut l'oeuvre de Quinault.
Le spectacle réunit sur scène plusieurs enfants de
Louis XIV : le Dauphin, le comte de Vermandois, la Princesse de Conti et Melle
de Nantes (âgée de huit ans).
l